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Solutions de biocontrôle : devenir dans l’environnement et impacts écotoxicologiques.

Auteurices : M. Amichot, C. Bertrand, B. Chauvel, M.-F. Corio-Costet, F. Martin-Laurent, S. Le Perchec, L. Mamy

Les solutions de biocontrôle (macroorganismes, microorganismes, substances naturelles, médiateurs chimiques) sont présentées comme des alternatives potentielles aux pesticides de synthèse car elles sont supposées avoir des impacts moindres sur la santé des écosystèmes et de l’Homme. Cependant, pour assurer la durabilité des solutions de biocontrôle, les conséquences de leur utilisation et les enjeux liés à la préservation de l’environnement doivent être documentés. L’objectif de ce travail a consisté à réaliser une synthèse bibliographique portant sur (1) la contamination de l’environnement par les solutions de biocontrôle, (2) le devenir des solutions de biocontrôle dans l’environnement, (3) leurs effets écotoxicologiques sur la biodiversité, et (4) les effets des solutions de biocontrôle par rapport à ceux des pesticides de synthèse. D’une manière générale, très peu d’études ont été publiées sur ces sujets. Le nombre de résultats le plus important concerne les organismes utilisés depuis plus de vingt ans (coccinelle Harmonia axyridis et Bacillus thuringiensis notamment), et le plus souvent sous l’angle de leurs interactions avec d’autres agents de lutte biologique. En effet, l’utilisation d’organismes vivants (micro et macroorganismes) en biocontrôle apporte une dimension spécifique par rapport aux pesticides de synthèse car ils peuvent s’implanter, se multiplier, se déplacer et coloniser d’autres milieux. Concernant les substances naturelles, les quelques résultats existants indiquent que, si la plupart d’entre elles ont une faible écotoxicité, d’autres (abamectine, phosphonates, spinosad) ont une toxicité équivalente voire supérieure à celle des pesticides de synthèse. Il n’y a presque aucun résultat concernant les médiateurs chimiques. Ainsi, l’état des connaissances sur les effets non intentionnels des solutions de biocontrôle s’est avéré très incomplet. Les recherches sur la contamination du milieu par ces solutions et leur écotoxicité doivent être amplifiées pour assurer la durabilité de leur utilisation.